[Interview] Roberto a trouvé un emploi dans le secteur juridique après sa formation à distance

La formation de Roberto

Bonjour Roberto ! Merci d’avoir pris ces quelques minutes pour répondre à nos questions ! Pourriez-vous commencer par vous présenter, en quelques mots ?

Je m’appelle Roberto. C’est normalement Robert, mais j’ai des origines italiennes, donc pour toute ma famille, c’est Roberto.

J’habite à Grenoble, et juste après mon Bac, j’ai postulé dans une école de Droit. Je voulais travailler avec un avocat. J’avais un bon dossier, mais pas assez à leur goût. Je me suis donc orienté vers la psychologie, mais sans plus.

Donc j’ai gardé mon projet en tête, et puis j’ai cherché une formation d’Assistant Juridique, et je suis tombé sur le site de l’EFC.

J’avais 24 ans lorsque j’ai commencé ma formation de Secrétaire Juridique. J’étais parti de chez ma mère, j’étais donc indépendant. 

J’ai choisi cette formation, que j’ai financée en travaillant dans une boulangerie, ainsi que dans le mannequinat.

Pourquoi le choix d’une formation à distance et en ligne ?

La formation à distance était plutôt bienvenue : elle m’a permis d’avancer à mon rythme. D’ailleurs, ce qui était bien, c’est qu’on était obligés de faire un devoir pour recevoir le colis suivant. Et ça permettait donc d’avoir un rythme d’avancement, de ne pas se perdre.

Combien de temps a duré votre formation ?

Normalement, la formation dure 9 mois, mais comme je travaillais à côté, en cumulant deux métiers en boulangerie et en mannequinat, j’ai mis plus de temps, forcément, surtout avec les horaires de boulangerie, où ce ne sont vraiment pas des horaires de bureau.

J’essayais de m’organiser en alternant les matières : tel jour, telle matière, et le lendemain, une autre matière. Je faisais des fiches et je révisais dans les transports en commun.

Par contre, je gardais mes week-end pour moi, pour respirer, sans ouvrir un classeur ni rien. Ca, c’était important.

Vous n’avez pas perdu la motivation ?

Au début, c’est vrai, c’était dur. Je crois que c’était le temps que je me trouve une manière de m’organiser, et un rythme. Après, comme je le disais, le fait de devoir envoyer un devoir pour recevoir le colis suivant, c’est bête, mais ça me motivait bien. Et quand on ne réussissait pas le devoir, on devait recommencer jusqu’à réussir, sinon, on n’avait pas le colis suivant.

Et puis bon ! Après, il y a aussi que je payais un peu plus de 60€ par mois, à l’époque. Ca m’embêtait de voir la somme partir inutilement. Donc je me suis accroché, et ça a payé.

Mais bon ! Avoir des doutes, ça me semble normal, dans une formation à distance… C’est juste qu’il faut parvenir à se remotiver.

Avez-vous sollicité l’aide de nos professeurs ?

Je suis quelqu’un d’autonome, donc j’ai très peu sollicité mes professeurs, au final. 

C’est très bien si vous y êtes parvenu par vous-même ! Mais – et nous nous adressons ici davantage aux candidats et aux apprenants qui nous liront – vous auriez pu aussi nous appeler : nous avons de nombreuses personnes dans votre cas, et nous les aidons à se relancer, à se remotiver, en leur donnant des conseils, ou en leur refixant des objectifs.

En fait, la seule personne que j’ai contacté à plusieurs reprises, c’est Madame Varin, ma conseillère d’étude. Elle m’a aidé pendant ma formation, mais même après, pendant ma recherche d’emploi, où on me proposait d’être auto-entrepreneur. Je l’ai consultée, et elle m’en a dissuadé.

Après, si ! J’étais en galère pour envoyer mon devoir : c’était impossible de transformer en PDF. J’ai appelé, ça m’énervait, mais la dame que j’ai eu au téléphone a été super sympa et compréhensive, et elle m’a proposé que je lui envoie exceptionnellement par courrier, en disant que cela aurait été effectivement dommage de m’arrêter à ça alors que j’avais fait tout le boulot. 

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ce jour-là, avec mon ordinateur, ça a été la seule fois, mais j’ai trouvé ça vraiment sympa.

Vous avez eu de nombreux devoirs, corrigés par des professeurs différents. Comment se sont passés les retours ? Leurs annotations étaient-elles claires, pour vous ?

Oui, à chaque fois qu’ils me corrigeaient un devoir, ils mettaient un commentaire, ça aidait à progresser.

Je me souviens pour la veille juridique, j’avais eu 13, mais la prof m’avait guidé, expliqué pour l’argumentation, donc oui, ça aide. Après, comme je dis ! On apprend de ses erreurs, donc oui, il faut prendre en compte leurs retours.

Nous conseillons souvent à nos élèves de se faire soutenir par leur entourage ? En avez-vous parlé à vos proches ? vos amis ?

Alors, je suis issu d’une famille calabraise, donc on a un caractère très dur, donc je pouvais me motiver tout seul. Par exemple, quand j’en ai parlé à ma mère, elle ne m’a pas empêché de le faire, mais elle était inquiète, en fait. Elle me disait “Ouais tu te rends compte ! Comment tu vas faire avec deux jobs !”.

Mes amis, eux, étaient plutôt admiratifs, plutôt en mode : ”je ne sais pas comment tu fais, tu n’y arriveras jamais, moi je ne pourrais pas”. 

Donc pas très soutenu, effectivement…

Ben si, j’avais une amie, qui, elle, m’a bien encouragé : “Tu vas y arriver ! Faut pas lâcher”. 

Mais après, je savais tellement que c’était ce que je voulais faire. Et puis en fait, j’ai l’habitude de dire que Quand on veut, on peut. 

Après, ce n’est peut-être pas facile pour tout le monde. Moi, j’étais tout seul. Peut-être qu’avec des enfants, ça peut ne pas être tous les jours facile… Je sais pas.

Nous avons de très nombreux parents, majoritairement des femmes d’ailleurs, qui réussissent. Mais ce qui ressort systématiquement de leurs interviews, c’est effectivement l’organisation et le rythme, qui doit être régulier.

Oui, s’auto-discipliner. 

Exactement ! Sinon, vous avez fait un stage, après votre formation de Secrétaire Juridique ?

J’ai effectué un stage d’un mois dans un cabinet d’avocat. Cela s’est super bien passé, et on m’a fait une lettre de recommandation à la fin.

Cela fait maintenant quelques années que vous avez terminé votre formation. Avez-vous trouvé un emploi, depuis ?

Oui, mais pas tout de suite ! En fait, à la base, je voulais travailler avec un avocat, et de là, passer un diplôme et finir Juriste.

On m’a proposé beaucoup de CDD, d’Intérim, on m’a même proposé d’être auto-entrepreneur. C’est d’ailleurs là que j’ai rappelé Madame Varin, pour avoir un conseil, et c’est là où je la remercie encore de m’en avoir dissuadé. 

Mais bon ! J’ai mis un an à trouver un boulot stable, et j’y suis encore, deux ans après, et mon chef est très content de moi. J’ai trouvé un boulot d’Assistant Juridique chez un Huissier, et je suis maintenant Clerc d’Huissier.

Bravo pour votre évolution ! On note bien que vous êtes quelqu’un de volontaire. Vous avez mis en avant votre formation à distance, dans votre entretien d’embauche ?

Oui ! Et d’ailleurs, l’avocat chez qui j’ai fait le stage, avec qui on travaille d’ailleurs avec le cabinet d’huissier, il m’avait fait une lettre de recommandation.

Pareil, le directeur de l’EFC m’avait envoyé un courrier pour me féliciter, en même temps qu’il m’a envoyé mon attestation.

J’ai ajouté tout ça à mon CV et ma lettre de motivation, ainsi que mon relevé de notes. Et mon chef m’a dit que c’était rare de voir passer des dossiers comme ça, aussi complets.

Félicitations et bonne continuation à vous !

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