En 2005, après le Lycée, Elisabeth Thomasset avait déjà entamé une formation de secrétaire juridique par correspondance, mais elle a malheureusement dû s’arrêter en cours de formation à cause de soucis de santé. Une fois remise, c’est l’éducation de son enfant qui est devenue sa priorité et elle est devenue mère au foyer pendant 8 ans.
Ce n’est qu’en 2015 qu’Élisabeth a décidé de reprendre ses études et a découvert l’EFC et notre formation de Secrétariat Juridique pour en arriver aujourd’hui à la création de sa propre micro-entreprise ! Son parcours est très inspirant alors nous l’avons invitée à participer à une interview pour que vous puissiez profiter de son retour d’expérience. Bonne lecture !
[EFC] Pourquoi avoir suivi une formation en Secrétariat Juridique, à distance, avec l’EFC ?
[Elisabeth] Le choix d’une formation par correspondance était pour moi idéal, cela m’a permis de continuer à être très présente pour ma famille tout en terminant mes études. L’école EFC, après recherche, m’a paru être une école reconnue pour son sérieux aussi bien par des employeurs que des formateurs. Le choix d’une école ayant une bonne réputation d’enseignement était essentiel.
Les compétences acquises durant la formation à l’EFC sont égales à celles obtenues lors du passage d’un diplôme. Professionnellement parlant, il y a une reconnaissance de la formation EFC comme étant très formatrice.
Vous avez terminé votre formation avec succès. D’après vous, qu’est-ce qui est à l’origine de votre réussite ?
Ayant toujours été une personne organisée, je préparais ma semaine de cours et de recherches personnelles complémentaires en fonction des chapitres étudiés. J’ai quand même dû faire des pauses de quelques mois, alors le choix d’une école par correspondance était encore plus sensé.
Après, je pense que le terme de « réussite » est un peu fort ; certes, j’ai réussi ma formation d’assistanat juridique et ça a été pour moi un aboutissement attendu depuis des années. L’envie de terminer ce que j’avais commencé des années auparavant, de rendre fiers mes proches et aussi l’envie de me prouver que j’en étais capable ont été mes moteurs, si je puis dire.
Toutefois si j’ai un conseil à donner, c’est que la rigueur dans le travail est fondatrice. L’assiduité, l’organisation et le travail personnel sont indispensables.
Comment avez-vous lancé votre carrière après la formation de Secrétaire Juridique ?
En juin 2018 j’ai obtenu mon diplôme de l’EFC, mais malgré de très bons retours sur mes compétences, les différents employeurs n’étaient pas disposés à m’offrir un poste du fait de ma non-expérience. Il y a quelques mois en arrière une avocate m’a contactée après avoir lu mon CV sur un réseau social professionnel. Mon CV l’intéressait beaucoup et mon manque d’expérience ne lui faisait pas peur. Elle souhaitait me prendre en tant que secrétaire assistante juridique avec un statut de micro-entrepreneur.
Après avoir fait des recherches, je me suis aperçue que ce statut intéressait beaucoup de professionnels dans le milieu du juridique, alors j’ai décidé, parallèlement à ma recherche d’un poste, de créer ma propre micro-entreprise où je propose aux avocats, notaires, huissiers et entreprises, un service de secrétariat juridique à distance ou dans leurs locaux.
C’est très intéressant comme projet. Comment s’est passée la création de votre micro-entreprise ?
J’ai entamé mes démarches sur internet, sur le site de l’URSAFF. Ils ont un site spécialisé qui est assez bien, avec un guide qui nous permet de trouver quelle forme de micro-société nous devons créer. Et puis on nous explique comment faire une étude de marché et comment se positionner au niveau des tarifs par rapport à la zone où l’on se trouve et l’activité que l’on propose. Le dossier à remplir est assez simple.
J’ai aussi eu l’URSAFF au téléphone qui a été très ouvert et m’a expliqué beaucoup de choses. J’ai été agréablement surprise des conseils que j’ai reçus, publicité, tarification, étude de marché… C’est très appréciable d’être conseillé sur ces points importants qui permettent de créer quelque chose de pérenne.
Le monde du travail actuel ne nous offre pas plus de certitude en CDI que de se lancer et monter son propre projet. […] en CDI c’est un peu pareil. Même si vous faites les choses parfaitement bien, on peut avoir des surprises.
Super ! Vous vous êtes déjà projetée ? Avez-vous un plan d’action ?
Oui, j’essaie. Je souhaite pouvoir me créer une liste de clients me permettant de pérenniser ma micro-entreprise et pourquoi pas dans quelques années que celle-ci évolue en entreprise. Je veux acquérir des clients satisfaits et qui reviennent. La confiance est extrêmement importante dans mon domaine.
J’entretiens le bouche-à-oreille, cela fonctionne énormément comme ça dans mon domaine. Il faut que la relation de confiance soit déjà établie. Si un confrère leur a parlé de moi, c’est un gage de qualité. En plus, contracter un micro-entrepreneur est un risque modéré pour le client. Les tarifs sont bien moins élevés que de recruter une assistante pour un mi-temps. C’est intéressant pour l’entreprise de savoir qu’on peut avoir une personne qualifiée qui sera ponctuellement disponible pour un contrat régulier de quelques heures par semaine, un remplacement…
Comment faites-vous pour trouver des clients ?
Principalement sur LinkedIn, le Forum du Village de la Justice et la presse locale. Par exemple, en Côte d’Or, un magazine est distribué et souvent des initiatives de citoyens sont mises en avant. C’est une publicité qui donne une légitimité locale, les gens du département font confiance à ce magazine.
J’ai aussi pris contact avec plusieurs personnes du métier et l’on m’a aussi transmis des contacts de confrères intéressés. Mon projet avance bien et c’est motivant.
En micro-entreprise, je vois le travail plus comme une collaboration, travailler « avec » et pas « pour » quelqu’un. J’ai plus confiance en mes compétences et ce que j’ai pu apprendre.
Pour moi, c’est une chance de pouvoir proposer mes services dans des secteurs variés, droit des affaires, pénal, familial… et d’avoir des expériences différentes. C’est aussi une opportunité, pour l’entreprise, d’avoir une ouverture d’esprit un peu plus grande et bénéficier d’un partage d’expériences diverses et variées.
Vous semblez très sereine..
Le monde du travail actuel ne nous offre pas plus de certitude en CDI que de se lancer et monter son propre projet. Bien sur qu’il y a une angoisse, mais en CDI c’est un peu pareil. Même si vous faites les choses parfaitement bien, on peut avoir des surprises.
Ma micro-entreprise me donne envie de mieux faire, de satisfaire les besoins de mon client. Je pense qu’il y a ça aussi qui rentre en ligne de compte, alors qu’aujourd’hui on voit beaucoup d’employés qui ne se sentent plus vraiment concernés.
En micro-entreprise, je vois le travail plus comme une collaboration, travailler « avec » et pas « pour » quelqu’un. J’ai plus confiance en mes compétences et ce que j’ai pu apprendre.
En plus, le secrétariat externalisé est possible aujourd’hui, on peut travailler à distance et ça rompt les frontières et contraintes géographiques. Aujourd’hui, l’informatique, le secrétariat juridique, l’écologie… tout se mêle, on est dans une tendance où l’on doit se créer un emploi qui a de l’avenir et qui doit pouvoir évoluer avec notre société.
Nous voulions revenir sur la manière dont vous nommez votre attestation de fin de formation EFC. Pourquoi employer le mot “diplôme” alors que vous n’avez pas passé de diplôme d’État (la formation Secrétaire Juridique de l’EFC est une formation qualifiante) ?
Je sais que ce n’est pas un diplôme, mais il est considéré comme tel par les recruteurs qui m’ont reçue en entretien. Certes ce n’est pas un diplôme reconnu par l’État, mais la reconnaissance des employeurs est plus importante à mes yeux.
Lors d’entretiens, les recruteurs verront par eux même que vous avez été bien formés et que votre attestation peut faire office de diplôme.
Les compétences acquises durant la formation à l’EFC sont égales à celles obtenues lors du passage d’un diplôme. Professionnellement parlant, il y a une reconnaissance de la formation EFC comme étant très formatrice.
Vous présentiez votre attestation comme étant un diplôme ?
Non, en fait, lors de l’entretien, en conversant, ils m’ont posé des questions “est-ce que vous avez vu ceci ? Cela ?” je disais oui, je donnais des détails, et ils disaient “OK donc vous avez eu votre diplôme”. Je répondais que ce n’était pas un diplôme d’État, mais ils ont dit qu’avec ce qu’ils venaient de juger de mes compétences, ils le considéraient comme tel.
Il faut comprendre que même s’il n’est pas reconnu officiellement, et que dans son CV on ne peut pas écrire « diplôme », lors d’entretiens, les recruteurs verront par eux même que vous avez été bien formés et que votre attestation peut faire office de diplôme.
Pour en savoir plus sur la micro-entreprise d’Elisabeth Thomasset, rendez-vous sur sa page Linkedin (et voici sa plaquette informative).
Pour en savoir plus sur le programme de la formation Secrétaire Juridique de l’EFC, rendez-vous sur notre site.